Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Fermer

Finfluenceurs : quel encadrement pour ces nouveaux prescripteurs financiers ?
information fournie par Mingzi 17/03/2025 à 15:01

Les "finfluenceurs", influenceurs spécialisés en finance, éduquent le public mais suscitent des inquiétudes, poussant les autorités à encadrer leurs pratiques jugées parfois risquées. (Crédit photo : Shutterstock)

Les "finfluenceurs", influenceurs spécialisés en finance, éduquent le public mais suscitent des inquiétudes, poussant les autorités à encadrer leurs pratiques jugées parfois risquées. (Crédit photo : Shutterstock)

Les « finfluenceurs » bousculent le paysage de l'éducation financière en prodiguant conseils et stratégies d'investissement à une large audience. Mais à l'heure où certaines pratiques s'avèrent trompeuses ou risquées, les régulateurs commencent à organiser le cadre légal.

L'essor des réseaux sociaux a donné naissance à une nouvelle catégorie d'influenceurs : les « finfluenceurs » (contraction de « finance » et « influenceurs »). Ces créateurs de contenu spécialisés en finance prodiguent des conseils en investissement, en gestion de budget ou encore en cryptomonnaies à des milliers, parfois des millions de followers. Si leur impact sur l'éducation financière du grand public est indéniable, leur influence suscite aussi des préoccupations croissantes. Face à des pratiques jugées parfois trompeuses ou risquées, les autorités de contrôle et les législateurs cherchent à mieux encadrer ce phénomène.

Une influence grandissante

Les finfluenceurs abordent de nombreux sujets autour de la gestion financière : gestion budgétaire, bourse, cryptomonnaies, immobilier, trading, et parfois même des schémas d'enrichissement rapide. Ils se positionnent comme des éducateurs ou comme des guides. Ils monétisent souvent leur audience en faisant la promotion de produits financiers variés. Toutefois, contrairement aux professionnels agréés, leur contenu n'est pas toujours soumis aux mêmes obligations déontologiques et réglementaires. Certains d'entre eux ne disposent d'aucune qualification en finance et véhiculent des informations parfois inexactes, voire mensongères. Résultat : des investisseurs novices se lancent parfois dans des placements sans comprendre les risques, et peuvent subir de lourdes pertes.

Un encadrement réglementaire en renforcement

Face à la prolifération de contenus trompeurs ou illégaux, l'Autorité des Marchés Financiers (AMF) et l'Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR) ont tiré la sonnette d'alarme. En 2023, l'AMF a mis en garde contre la promotion de certains produits financiers hautement spéculatifs, notamment certains placements en cryptomonnaies. Plusieurs initiatives ont vu le jour pour mieux encadrer les finfluenceurs à l'instar de la loi « influenceurs », adoptée en 2023, qui impose des obligations spécifiques aux créateurs de contenu traitant de produits financiers.

Les influenceurs ont par exemple une obligation de transparence : ils doivent clairement indiquer lorsqu'un contenu est sponsorisé. La publicité pour des produits financiers risqués est strictement encadrée. Les influenceurs qui promeuvent des services financiers sans agrément ou qui diffusent des informations trompeuses s'exposent à des amendes voire des peines de prison.

Sensibiliser les épargnants

Si ces évolutions législatives visent à mieux protéger les consommateurs contre des pratiques abusives, la régulation seule ne suffit pas. Les épargnants doivent développer un esprit critique face aux recommandations de ces influenceurs en vérifiant par exemple les qualifications de ces derniers, en se renseignant sur les risques associés aux investissements proposés et en croisant l'information avec des sources officielles d'information. La semaine de l'éducation financière, qui se déroule du 17 au 2 mars, est l'occasion idéale pour sensibiliser le grand public à ces enjeux.

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi

  • une tribune libre traitant du non-coté. (Crédits photo : A&P)
    information fournie par TRIBUNE LIBRE 03.05.2025 15:01 

    Une tribune libre rédigée par Par Amélie Vérone, fondatrice de l'agence de communication spécialisée en finance A&P En quelques années seulement, le non coté a connu un fort développement auprès des investisseurs particuliers. Selon les chiffres de l'AMF*,

  • TAEG, informations relatives aux assurances, mentions obligatoires sur l’offre de prêt… Votre banque doit s’assurer de vous informer correctement. ( crédit photo : Getty Images )
    information fournie par Le Particulier 03.05.2025 10:00 

    Quand vous sollicitez un crédit immobilier, l’établissement prêteur doit remplir certaines obligations légales. Il est tenu d’évaluer votre solvabilité et de vous mettre en garde sur les risques liés au prêt. Il doit également vous communiquer un ensemble d’informations ... Lire la suite

  • Une femme en train de passer un appel téléphonique pour la gestion de son épargne (Crédits: Adobe Stock)
    information fournie par Café de la Bourse 03.05.2025 08:42 

    Lorsque l'on possède 250 000 euros de capital financier, il est parfois difficile de se bâtir un patrimoine diversifié pour valoriser un tel capital dans la durée car de très nombreuses solutions existent et il n'est pas forcément évident de choisir quels placements ... Lire la suite

  • Statuts LMP et LMNP : quelles différences pour les investisseurs immobiliers ? / iStock.com - peterschreiber.media
    information fournie par Boursorama avec LabSense 03.05.2025 08:30 

    Avec le développement de la location meublée, de plus en plus d’investisseurs se tournent vers ce type de placement immobilier attractif. Mais encore faut-il bien comprendre les implications des deux principaux statuts juridiques liés à cette activité. À savoir, ... Lire la suite